Tournée « Barbara une passion » produite par Arthema et www.tricolore.gr
Impressions au retour de Grèce
Paris, le 26 février 2012

Le retour devait avoir lieu le 4 mars 2012. Il a finalement eu lieu hier. Mais ce « finalement » ne porte pas en lui le mot « fin ».


Après quatre concerts en cinq jours dans le Nord de la Grèce – le 18 février à Mytilène, le 20 à Thessalonique, le 21 à Veroia, le 22 à Ioannina – l’arrivée à Athènes le 23 février était déjà nimbée d’un voile d’incertitude.

Georges Tsevrenis, l’organisateur de cette tournée Barbara en Grèce, m’avait prévenue le 23 au matin : il pensait que ce serait plus favorable de poursuivre la tournée Barbara devant un public plus nombreux, dans un contexte plus dégagé des difficultés actuelles.

Le 24 février, nous avons maintenu le moment musical Barbara prévu dans la plus grande Librairie d’Athènes devant un public à l’écoute, mais assez peu nombreux.

Dès lors, la décision d’arrêter là la tournée a été confirmée.

« Ce n’est pas un arrêt. C’est pour mieux repartir. »

Je retiens ces mots de Georges Tsevrenis. Marquer une pause pour mieux continuer le moment venu.


Retenons l’essentiel : ce qui a eu lieu. Ces concerts, comme des moments de rencontre avec un public grec souvent francophone.


De MYTILÈNE, au Théâtre Municipal, sur un piano Yamaha, je retiens le partage chaleureux avec un public amené principalement par l’Association des Professeurs de français, dirigée par Sophia, passionnée par la langue et la culture françaises.

Ce fut aussi le premier soir où je chantais devant un public grec la chanson de Manos HADJIDAKIS : « Hartino to Feggaraki ». En témoigne la vidéo sur mon site, filmée impromptu par une jeune femme prénommée Léna.


Au Conservatoire National de THESSALONIQUE, je revois la rencontre avec le… piano Steinway, et surtout le public un peu plus nombreux dans ce qui est la deuxième ville de Grèce.

Parmi ce public était présent Monsieur Christian Timonier, Consul Général de France à Thessalonique et passionné de Barbara.

Dans ce cadre classique, la présence du compositeur et chef d’orchestre Amaury Du Clausel semblait aller de soi.

J’entamais, comme le soir précédent, mon programme par la Valse de Franz pour enchaîner, non sans émotion sur « Hartino to Feggaraki », puis poursuivre avec Barbara.

Je crois bien que c’est ce soir-là que j’ai osé « Nantes » depuis que mon papa n’est plus de ce monde, puis « Göttingen » en russe pour conclure sur une note slave et barbaresque.


Le soir où j’ai joué à VEROIA, l’atmosphère était plutôt cabaret. Jouant sur un piano droit un peu farouche qu’il me fallait apprivoiser, je tournais le dos au public qui emplissait le lieu. Cependant, amenant chaque chanson avec quelques mots adressés face au public, j’ai ressenti une écoute chaleureuse.

Monsieur Christian Timonier avait fait le déplacement pour ce concert toujours Barbara, mais dans un cadre plus léger.

Madame Le Maire de Veroia était présente. Et je me souviendrai de la beauté « très grecque », pour reprendre les mots de Georges Tsevrenis, de la maîtresse des lieux, Iphigenia.

Beauté alliée à un sens de l’accueil tout en sourire, bienveillance et compétence. Le Café Star de Veroia, grâce à Iphigenia, avait su rassembler un public venu découvrir les chansons de Barbara.


Le quatrième soir de concert à IOANNINA…

Auparavant je dois évoquer le voyage en voiture de Veroia vers Ioannina. Monsieur Christian Timonier nous avait conviés, Georges Tsevrenis et moi, à cheminer vers Ioannina sous la conduite « velours » d’Anthony, son chauffeur attitré.

La route fut magnifique. Nous avons traversé des paysages de montagne, rencontré parfois la neige qui tombait mollement, le tout sur une route qui semblait se dérouler comme un tapis de velours sombre rien que pour nous et quelques rares voitures.

Il me revient en mémoire la voix de Barbara, dans « l’album à la rose » que Monsieur Le Consul avait choisi pour nous pendant une partie du voyage.

Nous arrivâmes autour de midi à Ioannina, ville au bord d’un lac entourée de montagnes.

Le voyage, le cadre, l’air des montagnes, l’eau-miroir du lac si belle à contempler, l’atmosphère fraternelle de cette courte odyssée, est-ce tout cela réuni qui fit de cette soirée musicale à Ioannina un moment qui restera dans mon souvenir comme hors du temps…

Ce soir-là, l’Aigle noir était bien près d’un lac.

Nous vivions cette soirée sans savoir que c’était la quatrième et dernière, comme un carré qui se referme.


De cette Grèce que j’ai découverte et tant aimée, je garde en mémoire

la sensation d’une joie de vivre, comme celle qui conclut avec une vitale énergie la chanson « Le mal de vivre » de Barbara.


Le 25 février, avant mon retour vers Paris, Georges Tsevrenis a proposé quelques heures au bord de la mer Méditerranée à … Marathon.

Une photo de moi tout sourire, tout bonheur devant cette Méditerranée (chantée par Moustaki, comme me l’a dit Georges… Tsevrenis) en témoigne pour illustrer ce moment près de la grande bleue.

Concert annulé = Journée à la Mer. Barbara aurait souri.

Et de mes concerts ayant bel et bien eu lieu, je témoigne avec une photo de moi dans les « voiles et mâts » du piano à queue Yamaha de Ioannina.


Je suis toute gratitude pour Georges Tsevrenis, qui m’a accompagnée sur le chemin de cette tournée dédiée à Barbara en Grèce.

J’allie désormais les mots sérénité et « tsévrénité ».

Toute gratitude pour Monsieur Christian Timonier, Consul Général de France à Thessalonique, qui a soutenu cette tournée.

Toute gratitude pour celles et ceux qui ont contribué à la réalisation de cette tournée et m’ont accueillie avec tant de bienveillance.

« EVKHARISTO ! » (MERCI !) au public grec qui est venu à la rencontre de l’univers de BARBARA et que j’ai pu rencontrer grâce à ces instants musicaux.

Merci à la GRÈCE vers laquelle vont tous mes souhaits de progrès, de prospérité et de rayonnement !!!

Isabelle Vajra