Récit de Tournée à l’attention de « mon » public en Ukraine et du public français qui me connaît essentiellement à travers Barbara
Retour d’Ukraine…
Paris, le 28 mars 2010

Jeudi 25 mars 2010 vers 15 heures, heure française, par le vol Kiev-Paris, je suis revenue sur le sol français après deux semaines passées en Ukraine.

Suis-je vraiment revenue d’Ukraine ? Ai-je vraiment quitté l’Ukraine ? Ou plutôt l’Ukraine m’a-t-elle quittée ?

Si mon corps physique, mon esprit sont bien en France, je sens que mon âme porte désormais l’empreinte de l’Ukraine.

J’ai incorporé en moi un peu du souffle de ce pays grâce aux concerts « Barbara » que j’ai pu y donner et au public que j’ai pu par là-même y rencontrer.

Je voudrais d’abord et avant toute chose exprimer ma gratitude envers ceux qui m’ont donné la possibilité de ce voyage musical et humain. Tout est parti d’un simple mail d’Anastasia Sirikov, de l’Institut français d’Ukraine puis d’une correspondance avec Olivier Ortiz, le coordinateur des Alliances françaises.

A partir de là, sur l’invitation de l’Ambassade de France en Ukraine et de la Coordination des Alliances Françaises en Ukraine, s’est construite étape par étape ce qui est devenu ma tournée « Barbara en Ukraine ».

Passionnée par Barbara, mais aussi par la langue et la culture russes, je ne savais pas encore –même si je le pressentais- que j’allais être conquise par celle que j’appellerais « la petite soeur de la Russie ». Moi qui familialement suis « la petite soeur », c’est ainsi que de manière personnelle je ressens ce lien qui peut rattacher l’Ukraine au grand-frère qu’est la Russie.


Le 12 mars 2010, j’ai quitté Paris/FRANCE pour Kiev/UKRAINE. Le 13 mars au soir mon concert dédié à Barbara ouvrait la semaine de la Francophonie en Ukraine. C’était dans la grande salle de la Philharmonie Nationale de Kiev. Le périple musical et le lien tissé avec le public ukrainien (et francophone, surtout en cette soirée d’ouverture) ont commencé là : à KIEV, en lettres capitales. Puis dès le lendemain j’ai repris la route et voici les lieux vers lesquels m’ont menée mon périple :

  • - le 15 mars, j’ai chanté Barbara à Rovno (Rivné en ukrainien)
  • - le 17 mars, à Lugansk
  • - le 19 mars, à Zaporojie
  • - le 22 mars, à Simferopol, capitale de la Crimée
  • - le 23 mars, enfin, à Sebastopol, joyau de la Mer noire.
Et le 21 mars, me direz-vous… Eh bien, j’ai découvert Yalta, guidée par Julia, une jeune étudiante de français.


Dates et lieux ne sauraient condenser mes impressions de voyage. Je retiens d’abord les visages, les personnalités de ceux que j’ai rencontrés dans ces lieux de pérégrination musicale.

Comme l’a subtilement exprimé Vitia, mon guide à Rovno, l’essentiel n’est-il pas ce « lien, ce fil précieux qui relie – d’après ses mots – l’artiste à son public » et moi, j’ajouterais au-delà : ce lien qui se tisse d’humain à humain, d’une différence à une autre, d’une ressemblance à une autre. Car d’où que nous soyons, l’humain nous rassemble.

Et cela m’évoque naturellement des mots de « Perlimpinpin », de

  • « Göttingen »…
  • « Car un enfant qui pleure Qu’il soit de n’importe où Est un enfant qui pleure… » (Extrait de « Perlimpinpin »)
  • « Mais les enfants ce sont les mêmes A Paris ou à Göttingen… » (« Göttingen »)


Dans chacune des six villes où j’ai porté les chansons de BARBARA avec pour intention de créer un lien à travers ELLE et grâce à son univers aux résonances si émotionnELLEs, dans chaque ville, j’ai ressenti des vibrations différentes. Celles-ci dessinent au final un patchwork de sensations et sentiments vécus tout au long de ce Tour d’Ukraine.

  • • Kiev, la Capitale, la solennelle et son parterre d’Ambassadeurs de pays-membres de l’OIF pour les festivités de la Semaine de la Francophonie célèbrant cette année le 40e anniversaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie
  • • Rovno, la ville, la fille (?) de l’Ouest, légère, et au caractère un peu méridional curieusement dans les relations humaines
  • • Lugansk, ville importante, industrieuse et si touchante par la fraternité et l’humanité de son accueil
  • • Zaporojie, ville encore plus industrielle, dont j’ai retenu notamment le … piano d’excellence qui m’a donné des ailes Direction la Crimée…
  • • Simféropol, ville qui m’a accueillie avec le printemps tout juste éclos et la jeunesse de son public estudiantin
  • • Sebastopol (prononcer SeVastopol), la ville de la Flotte russe et de la Flotte ukrainienne à laquelle j’associerai toujours le bleu profond et déraisonnablement beau de la Mer noire… Sebastopol et les 500 personnes du public pour conclure en Force la Beauté de ce périple.


Merci à toutes les équipes des Alliances françaises qui m’ont accueillie au fil de mon parcours !

Véritable synergie d’équipes, de volontés, d’actions oeuvrant au rayonnement de la culture française.

De Kiev à Sebastopol, je voudrais mettre également des prénoms sur les visages et, si j’en oublie, je sais que les personnes concernées se rappelleront –fatigue aidant au fil de la tournée (« Mes grandes fatigues chantent quand je m’endors », mots de François Wertheimer écrits pour Barbara)- oui, se rappelleront ma tendance à confondre les prénoms bien involontairement.

Kiev : Anastasia, Larissa/ Rovno : Nadia, Vitia/ Lugansk : Sergueï, Macha / Zaporojie : Ludmila/ Simféropol : Nadejda, Sveta, Julia, Inga/ Sebastopol : Sveta, Lena…

Merci à toutes et tous les journalistes enthousiastes rencontrés ! Ils ont fait un beau travail d’information.

Sans oublier les Officiels ukrainiens, français et étrangers rencontrés à Kiev :

Monsieur Jacques Faure, Ambassadeur de France en Ukraine Messieurs les Ambassadeurs de Belgique, du Canada, d’Egypte, du Liban, du Maroc, de Roumanie et de Suisse Madame Anne Duruflé, conseillère culturelle à l’Ambassade de France Madame Carole Fournet, Secrétaire générale de l’Institut Français d’Ukraine.


Un symbole, s’il en est :
le collier d’ambre rapporté de Rovno, ambre d’Ukraine, cadeau offert par Monsieur Mykola Vidnitchuk, Président de l’Alliance et par l’équipe de l’Alliance française de la ville de Rovno/Rivné.

L’ambre est ma pierre préférée de même que ma couleur préférée est la couleur ambre-lumière.

Elle est un peu pour moi le symbole, la couleur, la flamme de l’âme slave.

Merci pour ce cadeau, porteur de sens. Le collier n’est-il pas un lien ?

Par ailleurs, j’ai rapporté un petit ours en peluche avec plein de petites écorchures soigneusement recousues, petit ours fragile et costaud à la fois, offert par une étudiante, Rima, de Zaporojie. Ce symbole de fragilité et de robustesse me va bien également.


Enfin, s’il est beaucoup question de « tisser un lien » entre l’Ukraine et la France, entre Barbara et un public qui lui ressemble de par ses origines slaves, entre langues française, ukrainienne et russe, je voudrais mettre en lumière le rôle galvanisant du coordinateur des Alliances françaises en Ukraine :

Olivier Ortiz. Sa maîtrise des relations humaines, son attention à l’autre, son tact, son humour et son efficacité avec une humeur toujours égale et respectueuse ont permis, m’ont permis de relever le défi qui m’a été offert, en pleine confiance, comme un cadeau à réussir en donnant le meilleur de soi : chanter Barbara en Ukraine pour un public ne connaissant pas encore notre longue dame brune, mais aimant déjà la langue et la culture françaises.


Quelques mots en russe pour « mon » public ukrainien.

Несколько сдов в обрaщении к публике моей в Украине : Спасибо Вам и сердцем и душой за Ваш тёплый и незабываемый приём. Вы мне сказали : «Приезжайте к Нам ещё раз.» Я надеюсь. И всё сделаю, чтобы к Вам вернуться с новой программой : песни Жака Бреля и Клода Нугаро.
Дорогая моя публика из Украины, я Вас не забуду. Спасибо за радость, которую мы разделили через золотую ниточку очаровательного мира Барбары. Спасибо коллективу «Альянс Франсез» за то, что дал нам встретиться.
И до встречи в недалёком будущем!
Изабель Важра



Je crois qu’il est un synonyme du lien qui s’impose pour conclure : l’Alliance.

Merci aux Alliances françaises d’Ukraine et à Monsieur Olivier Ortiz pour cette semaine, ces deux semaines de la Francophonie sous le signe de Barbara !

Merci à l’Ambassade de France en Ukraine et à Monsieur Jacques Faure pour la confiance accordée et l’accueil reçu en Ukraine !

De tout coeur, Isabelle Vajra.



Remerciements Bis

- en Ukraine à :

Olga Vashchevskaya , graphiste qui a conçu l’affiche de la Tournée qui aura contribué au succès de la communication

Vladimir Grin qui a traduit en ukrainien « Le mal de vivre », « Le soleil noir », « L’enfant laboureur » et « Ma plus belle histoire d’amour ».

Julia Salak, auteur de la photo (prise à Yalta) qui illustre mon texte manuscrit en russe


- en France à :

Liliane Jame, pour la photo de moi qu’elle nous a confiée pour l’affiche et qui semble dialoguer avec la photo de Barbara Jean-François Fontana, spécialiste de Barbara, pour ses sources biographiques (me) confirmant et précisant les origines slaves de Barbara.

Véronique Patte, amie et traductrice de russe, qui a accepté avec enthousiasme de relire les commentaires que j’ai écrits en russe pour chacune des chansons de mon récital Barbara.

Je formule enfin le voeu de revenir chanter en Russie, où j’avais en 2003 chanté Brel et Barbara au Musée Dostoïevski à St-Pétersbourg.

France Russie Ukraine / Barbara Brel Nougaro

Ces pays, ces noms vont par trois et seront mes last but not least mots de conclusion.

Isabelle